Siegfried

La quête d'identité de deux jeunes gens et leur rencontre à la fin de cet opéra sont les éléments porteurs d'espoir d'une histoire qui s'achemine irrémédiablement vers le désastre. Ce qui devait être le contraste humoristique de Wagner avec Le Crépuscule des Dieux évolue pour devenir le titre le plus introspectif de la saga, où la solitude et la nature deviennent prédominantes, et où même le fier Dieu Wotan montre son côté le plus vulnérable. Achevé en 1871, il est créé en 1876, six ans après l'opéra précédent, La Walkyrie. Siegfried marque une avancée qualitative en ce qui concerne la continuité orchestrale et la technique symphonique, réalisant des scènes telles que la Forge de l'épée Nothung, les Murmures de la forêt et le Réveil de Brünnhilde, parmi ses moments les plus mémorables. La production du Canadien Robert Carsen a été présentée pour la première fois en 2007 à l'Opéra de Cologne et nous invite à une vision passionnée où la nature est le véritable protagoniste, nous plongeant dans un monde laid et pollué où les personnages errent, tâtonnant dans l'obscurité de leurs espoirs et de leurs ambitions.